Nous sommes tous détenteurs d’un pouvoir créateur inimaginable. Souvent, nous en sommes également le saboteur. Pour l’exprimer pleinement, nous ne pouvons faire différemment que de prendre 100% de la responsabilité de toutes les situations, évènements, relations, souffrances – et même maladies – qu’une partie de nous a généré.
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Sommes-nous aussi responsables de nos traumas ?
Il ne s’agit pas ici de reconnaître une quelconque culpabilité dans leur avènement mais plutôt de prendre conscience que tout ce qui intègre notre vie a été le fruit des croyances que nous avons accumulées. Toutes ont été induites par des conditionnements dans nos étapes de vie… Des 1000 informations que perçoivent nos sens de ce champs d’informations qui constitue la réalité de chaque instant, nos systèmes de croyances nous ont induits à en valider, par l’expérience, certaines plus que d’autres.
Par extension, tout ce que nous ne parvenons pas à vivre dans notre présent, que ce soit concrètement ou émotionnellement, est la conséquence d’une incongruence neuro-émotionnelle. Cette dernière est née d’une expérience de vie mal gérée voire ignorée émotionnellement. C’est ce que nous appelons communément un evènement traumatique. C’est pourquoi la petite enfance est l’espace privilégié de l’ancrage de nos traumas car, afin de répondre à nos besoins d’amour, de reconnaissance et de sécurité, nous y réprimons toutes ou partie de nos émotions, quitte à accepter des croyances ou des certitudes qui vont à l’encontre de nos expériences émotionnelles ; “Un garçon ne pleure pas !” ou “Cesse de faire des caprices !”.
Rappelons ici que d’un point de vue neuroscientifique, une croyance est une charge émotionnelle associée à une information tandis qu’une expérience de vie est une émotion associée à un évènement. L’évènement n’est pas le trauma… l’expérience de vie est donc la charge émotionnelle vécue durant ce dernier… le trauma est la répression de tout ou partie de la charge émotionnelle de l’expérience.
Notre pouvoir créateur dépend de la responsabilité que nous prenons face à toutes nos expériences de vie, nos souffrances comme nos maladies, qui, d’un point de vue neuroscientifique, ne sont rien d’autres que des comportements induits par notre cerveau afin de “compenser” une charge émotionnelle non ou mal exprimée. Nos traumas ne sont donc pas la conséquence d’un épisode traumatique mais bien la charge émotionnelle que notre cerveau, dans sa complexe perfection, nous permet d’éviter pour ne pas la revivre.
C’est la faute à qui ?
Quand tout fonctionne parfaitement dans notre vie, nous n’hésitons pas à assumer pleinement les actions et les certitudes responsables de nos succès. Par contre, dès qu’un problème surgit, nous pouvons facilement être tentés de pointer du doigt nos parents, nos professeurs ou nos politiques, parfois à juste titre. Il est indéniable que certaines situations que nous vivons sont profondément injustes, cruelles voire condamnables… mais ceci est-il vraiment la bonne réponse pour se diriger vers la guérison de notre passé ?
La réponse est bien évidemment non car si nous choisissons de devenir des êtres créateurs, nous ne pouvons plus nous arrêter devant un obstacle. Un problème ne survient pas dans notre vie pour qu’il soit balayé en attribuant la faute aux extérieurs mais bien pour que nous devenions plus grands que lui. C’est le sens même de l’évolution.
Pour autant, notre responsabilité ne se cantonne pas à ce que les manifestations extérieures de nos blocages cessent – qui peut contrôler la perte d’un proche ? – mais bien de gérer la réponse émotionnelle que nous y attribuons. Pour ce faire, il s’agit de prendre conscience que nos vies suivent ce que nous désirons en faire. Nous devons cesser de nous considérer comme des victimes de notre histoire, des autres ou de la vie et arrêter de nous trouver des excuses.
Comment ça “trouver des excuses” ? Comment ça agir ?
“Je partirais bien faire une randonnée mais je n’ai pas le temps”
“J’irais bien boire un café chez mon amie mais mon travail m’épuise”
“Je quitterais bien mon emploi mais la situation économique est tellement instable”
Si nous ne vivons pas nos rêves, c’est que nous trouvons mille excuses à ne pas le faire. Ce schéma de fonctionnement, qui nous procure un faux sentiment de sécurité, nous enferme dans des boucles d’impossibilités. Il nous oblige à faire des compromis avec ce qui résonne “juste” en nous, en nous limitant à de vieux modes de pensées, que pourtant nous avons vainement testés mille fois … avec leurs lots de procrastinations, découragements, de souffrances et … d’échecs.
Nous ne pouvons pas accueillir le “renouveau” sans lui octroyer toute la place qu’il réclame. Oui, il s’agit de d’abord abandonner l’ancien et avoir suffisamment de foi en soi pour croire en soi, d’où cette sensation de “saut dans le vide”.
Devenir norme de notre monde, reprendre notre responsabilité
Un des exercices les plus efficaces que j’ai pu expérimenter consiste à dresser la liste des regrets dans l’hypothèse qu’il nous reste 5 jours à vivre.
Sans équivoque, cette liste a été conforme à un recueil de Bronnie Ware, infirmière en soins palliatifs, dans son livre “Les 5 plus grands regrets des personnes en fin de vie” :
- J’aurais été fidèle à moi-même, pas aux attentes des autres
- J’aurais octroyé plus de temps à la détente
- J’aurais dû exprimer mes émotions
- J’aurais dû plus profiter de mes amis
- Je n’aurais jamais dû renoncer au bonheur au profit de ma sécurité
C’est l’occasion ici de remercier tous ceux qui, dans mon passé, m’ont méprisé, rejeté ou critiqué. Oui, ils ont été cruels, jugeants et intimidants mais surtout inconscients de leur propres schémas de fonctionnement. Je leur pardonne mais je me pardonne surtout à moi, d’avoir pensé que je n’étais pas “suffisant” ou que j’étais “trop” pour être aimé pour ce que je suis. Ils m’ont rendu plus grand que tous les sentiments que j’éprouvais à mon égard et j’ai pris conscience de l’estime et du respect que je me devais en toutes circonstances. Ils ne m’accueillaient pas tel que je l’espérais et je pensais devoir me renier pour y parvenir. Aujourd’hui, je sais que rien ni personne ne peut éteindre la flamme qui alimente mes rêves et brûle mes malheurs … je suis le seul qui ait ce pouvoir.
Comment l’hypnose intégrative ou l’hypnose régressive peut vous aider à reprendre la responsabilité de votre vie ?
L’hypnose intégrative et l’hypnose régressive peuvent vous aider à retrouver le traumatisme fondateur d’un système de croyance délétère. Mais cela ne suffit pas. Pour défuser (entendez libérer), la charge émotionnelle de cet épisode, il s’agit de prendre conscience de quelle et surtout comment une émotion, non ou mal conscientisée, a pu induire votre système neuronal (limbique pour être précis) à occulter une partie de la réalité dans le but d’en empêcher la réitération.
En d’autres mots, il s’agit de découvrir ensemble ce que votre cerveau vous oblige à vivre, à votre insu, qui engage en vous des systèmes d’empêchements (entendez blocages) de réaliser pleinement votre vie. En somme, il s’agit de découvrir quelle compensation traumatique vous avez inconsciemment mis en place, puis, avec douceur, la reprogrammer. Certaines personnes le font en 1 séance d’autres en plus … Quoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas échouer.
